Les Origines du Mariage
(mariage, soirée
événementielle, anniversaire,
soirée d'entreprise)
Le terme "mariage" a une racine latine qui vient du terme mas,maris
qui signifie :
"mâle", l'origine de l'union de deux êtres était
masculine, la femme n'y prenait aucune part,
son père la mariait à un homme, la tutelle de la femme passait
du père au mari.
Au XIIème siècle, alors que le mariage devient un sacrement,
le français intègre la notion active du concept, le "donner
en mariage" évolue en "action de (se) marier".
Au XVème siècle, le mariage est un état.
Au deux siècles suivants, ce terme ne signifie plus seulement l'union
de deux âmes.
Au XVIIème siècle, il désigne le jour de la célébration
des noces.
Selon le dictionnaire le terme mariage signifie
l'union légitime d'un homme et d'une femme par le lien conjugal,
Le mariage est un contrat civil ordinairement béni par l'Église.
Le sacrement de mariage.
La première forme de mariage apparaît sous l'Empire Romain,
elle légalise par le droit une mauvaise habitude qui consistait à
enlever la femme désirée,
enrobée de termes juridiques, elle devient un mariage de fait ou mariage
per usum, après un an de cohabitation,
cette union est considérée comme valide à moins que l'épouse
ne découche trois nuits d'affilée.
Puis les Romains adopteront trois formes de mariages dans lesquels l'enlèvement
de la femme
n'est plus nécessaire. Cette dernière doit, néanmoins obéir
aux désirs de son père :
mariage cum manu (avec la main),
le père de famille transmet son autorité filiale au futur mari
qui devient alors le tuteur de sa femme.
mariage coemptio
le père, dans cette union, opère une transaction commerciale avec
son gendre.
mariage confarreatio, celui-ci est réservé à l'aristocratie,
et se pratique sine manu,
c'est-à-dire sans passage de l'autorité du père au fils,
ainsi, l'épouse peut conserver ses droits et ses biens.
Dans tous les cas la femme n'a pas le droit à choisir.
Sous la République (509-31 av. J.-C.),
le mariage ne connaît pas de changement notable,
mais il traverse une crise importante au cours de l'Empire (27 av. J-C à
476 apr. J-C).
Seuls les citoyens romains peuvent se marier. Les autres : étrangers,
hommes libres ou affranchis ne peuvent
égaliser leur union avec une femme de leur classe, et même avec
une citoyenne romaine.
Les esclaves ont juste le droit au contudernium ou "camaraderie de tente"...
Cette absence de législation pour tous encourage certains à recourir
à la méthode de l'enlèvement.
Les laissés pour compte restent sur la base du concubinage forçé,
si bien que celui-ci
se perpétue dans la Basse Antiquité chrétienne.
Saint Augustin (considéré comme le père de l'église
moderne) vit quinze ans avec une concubine
dont il a un enfant. Lorsqu'il atteint trente ans, ses parents l'obligent à
se marier. Il doit répudier sa concubine
de rang inférieur. En attendant que sa fiancée officielle atteigne
l'âge nubile,
Augustin s'empresse de prendre une autre maîtresse.
Au concile de Tolède en 400, l'Eglise affirme :
"Celui qui n'a pas de femme, mais qui tient une concubine pour femme peut
communier
à condition qu'il se contente d'une seule femme, épouse ou concubine".
Charlemagne, empereur d'Occident en 800, a quatre
épouses officielles,
d'innombrables maîtresses et cinq concubines. Ces dernières sont
reconnues et acceptées.
Dans l'Europe du haut Moyen Age, l'Eglise qui a renforcé son pouvoir
se sent plus concernée par cette institution.
Un seul Dieu, une seule église, et donc un seul mariage, elle est moins
laxiste, condamne l'inceste et interdit
les mariages entre consanguins, si fréquents dans les familles aristocratiques,
qui ne veulent pas émietter leurs pouvoirs et leurs terres.
En 1059, une encyclique papale en précise l'interdiction par la règle
des sept degrés :
Tout homme ayant pris femme dans les limites du septième degré
est astreint canoniquement par son évêque
à la renvoyer, son refus entraînerait l'excommunication".
Si cette sanction peut paraître légère de nos jours,
elle était redoutée à l'époque médiévale.
Cependant cette juste injonction ne dure guère, et se réduit
au système de quatre degrés en 1215 (concile de Latran IV) puis
à trois en 1917.
La forme de mariage comme nous l'avons aujourd'hui
apparaît seulement en 1564.
Le Moyen Age n'offrait que peu de possibilités d'union maritale aux cadets
des grandes familles,
l'aîné était logiquement désigné pour porter
le titre et conserver les terres, les enfants puînés "choisissaient"
entre le métier des armes et la carrière ecclésiastique.
Au XIIe siècle, l'Eglise introduit le consentement réciproque
des époux et
inclut le mariage dans la liste des sacrements.
Henri II ajoute à son édit l'autorisation pour les pères
de déshériter les fils désobéissants
qui se sont mariés sans le consentement paternel.
Un changement important se produit après
la Révolution Française,
les citoyens peuvent contracter un mariage en présence d'un officier
d'état civil.
Evidemment, l'autorité papale qui régnait en maître condamne
cette nouveauté en 1880.
Depuis la fin du XIXe siècle, le mariage
n'est plus l'apanage des seules institutions religieuses.
Ce fait résulte dune tendance à la
séparation entre les pouvoirs de l'Eglise et ceux de l'Etat dans les
sociétés occidentales. Les États souhaitant affirmer leur
légitimité au sein de la population,
la plus grande partie des institutions structurant l'ordre social sont devenues
laïques :
l'éducation, le droit, la science, etc.
Par exemple en France, lobligation dune
cérémonie religieuse du mariage disparaît dès 1792,
et les autorités religieuses ne sont plus autorisées à
marier que des couples déjà mariés civilement.
Cette laïcisation de l'état civil, opérée à
l'époque de la Révolution française et maintenue sous le
régime
concordataire, peut être considérée comme la première
étape du développement de la laïcité en France,
plus d'un siècle avant la loi de 1905.
L'Église catholique considère que
le mariage purement civil entre deux catholiques
ou entre deux orthodoxes n'est pas valide. De même,
le mariage civil d'un catholique ou
d'un orthodoxe avec un non baptisé n'est pas valide.
Elle considère que le mariage purement civil entre deux protestants ou entre deux non baptisés est valide.
L'Église considère qu'il ne faut
pas sous-estimer le mariage civil, et considère qu'il ne s'agit pas d'une
simple
obligation administrative. En effet, la proclamation officielle des droits et
des devoirs des époux est fondamentale
en ce qui concerne la fidélité, le secours mutuel, l'assistance,
la communauté de vie, la participation aux charges
du ménage, et la solidarité dans les dettes (en France, articles
203 et 212 du code civil).
On ne peut donc pas mettre sur le même
plan le mariage civil et le mariage religieux.
En Israël, également, il n'y a pas de primauté du mariage
religieux sur le mariage civil.
En France, Les témoins du mariage civil
doivent être majeurs et être au nombre
de deux au minimum et quatre au maximum.
Les témoins du mariage religieux ne sont
pas forcément les mêmes que les témoins du mariage civil.
Il n'y a pas de limite au nombre de témoins du mariage religieux.
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ses origines, ses traditions,
ses lois, sa fiscalité,
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